J'ai côtoyé à plusieurs reprises ce grand homme politique wallon qui vient de tirer sa révérence.
Il m'impressionnait. Son regard perçant semblait lire dans mes pensées !
La dernière fois, c'était lors d'un séminaire des groupes socialistes du Parlement wallon et du Parlement de la Communauté française.
Ce jour-là, débarrassé de ses habits d'homme public et d'homme d'Etat, il était tout simplement un homme attentif aux autres, fin, intelligent, didactique, disponible pour passer quelques heures avec nous et nous faire partager sa vision du monde et des grands enjeux géopolitiques.
Entraîné bien malgré lui dans l'affaire Agusta-Dassault, illustration du maquis dans lequel se perdait le financement des partis politiques, à l'époque, il ne méritait pas l'opprobre d'une condamnation...
D’aucuns ont décrit ou illustré mieux que je ne pourrais le faire, les traits de caractère du «sphinx », de « Dieu » ou du « Roi-Soleil » comme on le surnommait parfois.
Ce qui m’a le plus épaté chez lui, c’est, en 1992, son autoparachutage comme ministre-président de la Région wallonne, reconnaissant ainsi au lendemain de la transformation de la Belgique en un Etat fédéral, la prépondérance du fait régional.