Vivalia et ses hôpitaux : une nouvelle aile au CHA de Libramont et des choix difficiles en vue...

L’aile du Centre hospitalier de l’Ardenne (CHA-Vivalia) de Libramont  inaugurée ce mercredi 10 avril 2013 accueille de nouvelles unités de soins (plateau technique de revalidation, de kinésithérapie et d’hydrothérapie, l'hôpital de jour chirurgical et oncologique, l'unité de soins palliatifs « L'aubépine », deux étages de 50 lits chacun).

Pour accueillir ces nouvelles unités dans le cadre du rapatriement des services de Ste-Ode, un bâtiment modulaire durable a été spécialement conçu et érigé en un temps record !

Le Centre Eclore de Ste-Ode qui a pour mission la prise en charge thérapeutique multidisciplinaire des enfants cérébrolésés ou atteints de déficit moteur dès le diagnostic établi jusqu’à l’âge de 16 ans, trouvera également sa place sur le site hospitalier de Libramont.

Lors de l’inauguration, il y avait comme un malaise dans l’air. On se réjouissait certes de voir de nouvelles installations au top des soins pour les patients mais il y avait aussi cette crainte à l’approche de choix décisifs pour les hôpitaux luxembourgeois et pour l’avenir du site aigu de Libramont notamment.

Et pourtant nul n’ignore depuis de longues années qu’une restructuration des hôpitaux de Vivalia est indispensable pour s’adapter à l’évolution du secteur (augmentation des soins ambulatoires et de l’hospitalisation de jour, nécessité de plateaux techniques pourvus d’équipements de dernière génération et d’équipes médicales étoffées et performantes, respect de normes de financement des soins plus sévères, etc.).

Sans oublier la nécessité de pouvoir compter sur des gardes et permanences médicales effectives dans diverses disciplines en raison notamment des conditions d’agrément d’un SMUR.

La non-prise en charge d’un blessé de la route polytraumatisé par les services d’urgence de Bastogne, de Libramont et de Marche qui a défrayé la chronique ces dernières semaines, m’a donné l’occasion de publier un article sur www.salm.be (" Les hôpitaux de Vivalia, l’aide médicale urgente et l’hélico du CMH de Bra-sur-Lienne "). J'en reprends l'essentiel ci-après.

Ce blessé a été dirigé sur Arlon et bien tiré d'affaire. Vivalia s'est expliquée à ce sujet...

Je rappelais tout d'abord dans mon article que la Province de Luxembourg n’est pas un désert hospitalier et il y a dans chaque hôpital de bonnes équipes médicales et infirmières de même qu’un service d’urgences et un SMUR qui dans leur travail au quotidien, font du bon boulot.

Un, deux, trois ou quatre sites aigus pour Vivalia?

C'est la question fondamentale...

L'incident que j'ai rappelé ci-dessus met une fois de plus en évidence les difficultés organisationnelles et structurelles de Vivalia.

La dispersion des effectifs médicaux et infirmiers sur 4 sites aigus au lieu de donner toutes les garanties d'une bonne prise en charge, réduit en réalité les moyens disponibles et les capacités de prise en charge dès que l’on sort de l’ordinaire, si je puis m’exprimer ainsi, des services d’urgence et des salles d’opération.

Sans compter que malgré les progrès permis par la création d’une intercommunale unique, des rivalités médicales entre sites subsistent encore…

En 2005, je plaidais déjà pour la création, à terme, de deux hôpitaux aigus dans la Province (aujourd’hui, d’aucuns évoquent même l’idée d’un seul gros hôpital aigu…).

Dans mon esprit, il s’agissait d’offrir aux médecins et au personnel infirmier un avenir professionnel assuré au sein d’un hôpital disposant d’un plateau opératoire et médico-technique au top et d’équipes étoffées et disponibles, dans un environnement performant.

L’objectif ? Améliorer encore le service aux habitants et offrir de meilleures conditions d’exercice de leur art aux médecins et aux infirmiers, faire mieux encore avec une utilisation plus rationnelle des moyens disponibles…

Seule cette réforme du paysage hospitalier permettra à Vivalia de rester attractive pour des médecins spécialistes de qualité et d’offrir aux habitants la meilleure médecine hospitalière possible. Que de temps perdu !

Bien entendu, cette réforme ne pourra aller de pair qu’avec le maintien sur chaque site d'un hôpital de proximité avec polyclinique, services médico-techniques, certaines hospitalisations de jour, services spécialisés pour personnes âgées et personnes handicapées, etc.

la garantie d'une bonne aide médicale urgente...

Ce que les habitants de la Province souhaitent surtout, c’est la garantie en cas d’infarctus ou autre gros problème de santé ou encore d’accident, d’être pris en charge dans le quart d’heure par une équipe médicalisée compétente pour être conduits dans un hôpital à même de les prendre en charge.

Ce souhait n’est pas rencontré aujourd’hui malgré les initiatives prises par Vivalia.

Le mardi 26 mars 2013, je participais pour la dernière fois à une réunion du conseil d’administration de Vivalia. Il y a encore été question du problème de prise en charge évoqué au début de cet article. Des explications ont été données.

Il a été décidé de créer un groupe permanent de contact entre Vivalia et le CMH de Bra-sur-Lienne. Certes, c’est toujours utile de favoriser une bonne communication, le CMH de Bra le demande depuis longtemps, comme je l’ai souligné lors de mon intervention.


(Le CMH de Bra-sur-Lienne est un acteur incontournable de l'organisation de l'aide médicale urgente, aux côtés des SMUR et PIT. Il n'intervient qu'avec le feu vert du service 100 (112) et transporte le blessé ou le malade vers un hôpital de destination le plus adéquat en fonction de l'état du patient et à même de s'en occuper selon les dispositions de la loi sur l'aide médicale urgente)

Mais les refus d’accueil du blessé que j’ai évoqués en début d’article témoignent d’un tout autre problème, d’ordre organisationnel et structurel. Vivalia est au pied du mur.

D’accords (de Savy, de Ste-Ode, etc.) en désaccords, de report en report en raison d’échéances électorales, d’études coûteuses en études coûteuses, Vivalia n’a guère avancé. On attend à présent le plan Vivalia 2025 qui sera présenté fin avril…

J. Gennen, 14 avril 2013

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Photo du moment

Agenda

  • 07-04-2013

    C’était le dimanche 7 avril 2013. Jean Maquoi, le frère du docteur Luc Maquoi à l’origine du Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne, ne cachait pas sa joie et son émotion : le soleil et près de 2000 personnes avaient répondu à l’invitation de son comité organisateur.

    Plus de 850 repas ont été servis à cette occasion !

    Jean Maquoi et son équipe peuvent compter sur 130 bénévoles, sur la collaboration des pompiers de Hamoir et de la police fédérale de même que sur l’aide d’entreprises de transport et d’autres firmes de la région.

    L’intégralité des bénéfices de cette belle manifestation est versée au CMH de Bra-sur-Lienne.

  • 04-01-2013 - 30-01-2013

    Le CMH de Bra-sur-Lienne a les honneurs d’une exposition photographique « Au coeur d’une zone rouge », à la Maison du Tourisme du Pays de Herve.

    On peut y admirer les superbes photos réalisées par Valentin Bianchi lors d’interventions réelles du CMH (en 2012, le CMH est intervenu plus de1000 fois !).

    Excellente idée que cette belle exposition car elle fait vivre au quotidien et sur le terrain les interventions d’un trio de choc : le médecin spécialiste, l’infirmier spécialisé en aide médicale urgente ainsi que le pilote de l’hélico.

A votre bonne attention

  • Voici quelques informations communiquées par le CMH de Bra-sur-Lienne.

    Trois interventions héliportées par jour !

    Au cours de l’année 2012, le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne a réalisé 1028  missions par hélicoptère à la demande du 112.

    Pour la seconde année  consécutive, le CMH dépasse le seuil des 1000 interventions héliportées. Cette donnée confirme la place de l’hélicoptère dans les moyens de secours disponibles en Belgique.

  • Le best-seller surprise qui secoue la Flandre enfin traduit en français

    « Comment osent-ils ? La crise, l’euro et le grand hold-up » de Peter MERTENS (président du PTB) en collaboration avec David Pestieau, avec une préface de Dimitri Verhulst (Auteur de La merditude des choses). Quelques syndicalistes l’ont déjà lu et vous le recommandent.

    « Peter Mertens, comme nous, a raison de s’étrangler d’indignation dans son livre sur “La crise, l’euro et le grand hold-up”. (…) Oubliés le sauvetage des banques, les causes de l’endettement et de la crise. Ils ont réussi a retourner la situation et ils essaient maintenant de nous convaincre que tout cela, c’est notre faute : on gagne “trop”, notre sécu est “trop généreuse”, nos pensions “impayables”, nos services publics “pléthoriques”, nos chômeurs “paresseux”. (…)

  • Je lis sur ma page d’accueil Facebook les témoignages de Renée Gaspard, Patrick Davin, Gaston Blanchy, Jean-Claude Marcourt, Jean-Pierre Alexandre, Nathalie Bailly, André Brunelle, Christelle Thomas et de tant d’autres.

    Que dire encore ? Nos pauvres mots ne peuvent pas suffire devant ce terrible drame et tant de souffrance…

    Nous ne pouvons qu’exprimer notre révolte mais aussi notre empathie, notre solidarité. Au moins, elles n’ont pas de frontière même linguistique !
    J.G., 14 mars 2012

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