(Eliane Tillieux et Philippe Courard sont en première ligne dans la lutte contre la pauvreté...)
La pauvreté concerne près de 17 % de la population (près de 25 % à Bruxelles). C’est donc une partie importante de la population qui souffre et qui ne peut pas avoir accès aux droits fondamentaux.
Les femmes en sont les victimes les plus nombreuses. Les causes de cette situation sont multiples: chômage (ou travail à temps partiel souvent imposé par les charges familiales, l’accès insuffisant aux crèches, le type d’entreprise), familles monoparentales, problèmes de logement, etc.
Elle existe aussi en milieu rural, comme l’a rappelé récemment Christine Mahy, Présidente du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et Directrice du Miroir vagabond.
A l'évidence, Une partie de la population en milieu rural souffre aussi de l’augmentation des coûts de l’énergie, de difficultés d’accès au logement et à un emploi de qualité, de l’endettement, de l’isolement et de problèmes de mobilité…
Au niveau européen: sortir 20 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2020 ???
Au niveau européen, 2010 a été baptisée année européenne de lutte contre la pauvreté par l'Union européenne, laquelle s’est récemment fixé un objectif : sortir 20 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2020.
Un objectif qui paraît bien irréaliste si on le juge à l’aune des politiques libérales qui ont marqué l’action européenne au cours des années passées et qui ont accentué les inégalités sociales.
Ce ne sera qu’un vœu pieux si l’on se contente de politiques de rigueur sinon d’austérité, sans garantir à tout le moins le revenu minimum défendu par le Ministre Philippe Courard ainsi que l’accès aux soins de santé, à l’emploi, au logement et à l’enseignement, pour celles et ceux qui sont des situations de pauvreté et de précarité.
La lutte contre la pauvreté en Wallonie
A l’évidence, de meilleures synergies entre les services des différents niveaux de pouvoir et un meilleur travail en réseau doivent encore être trouvés.
Une régionalisation accrue des outils et des moyens paraît indispensable si l’on veut plus de cohérence et plus d’unité dans les actions contre la pauvreté.
Au niveau wallon, il existe un groupe de travail interdépartemental « inclusion sociale ». Ce groupe de travail doit être étendu - si ce n'est déjà fait - à la Communauté française, a rappelé récemment la Ministre Eliane Tillieux, laquelle souhaite aussi développer l'action wallonne en synergie avec le Plan fédéral de lutte contre la pauvreté.
La Wallonie dispose d’axes généraux et transversaux de lutte contre la pauvreté au travers de ses compétences en matière d’action sociale, de santé, de logement, d’emploi et de formation.
En outre, des aides et des services plus ciblés ont été créés : aide aux associations dans le cadre du Plan de cohésion sociale, relais sociaux et de santé, services d’insertion sociale, centres régionaux d’intégration, cours d’alphabétisation, aides « AWIPH, plan « Habitat permanent », mesures favorisant l’accueil d’enfants handicapés dans les crèches, soutien aux maisons médicales, centres de planning familial, guidance énergétique, services de médiation de dettes, hébergement d’urgence, etc.
Par ailleurs, un guide («39 Mesures / Le Guide coup de pouce ») présente les différentes actions et services mis en place par la Région wallonne. Un guide qui sera élargi aux compétences de la Communauté française, a confirmé récemment Eliane Tillieux.
J’évoquerai dans une prochaine chronique la politique menée par la Communauté française en matière de lutte contre la pauvreté.
A l’évidence, de meilleures synergies entre les services des différents niveaux de pouvoir et un meilleur travail en réseau doivent encore être trouvés.
Une régionalisation accrue des outils et des moyens paraît indispensable si l’on veut plus de cohérence et plus d’unité dans les actions contre la pauvreté.
Au niveau fédéral: de nouvelles initiatives du Ministre philippe Courard
Philippe Courard, comme Secrétaire d’Etat à l’intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté, est mis à contribution dans le cadre de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne.
Il fait de la lutte contre la pauvreté infantile, une des priorités de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne.
Dans un récent communiqué de presse, Philippe Courard a annoncé avoir obtenu un budget de 4,2 millions pour soutenir des actions concrètes de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale des enfants. Il s’agit notamment renforcer le dispositif d’aide aux familles défavorisées via l’arrêté royal « participation sociale et culturelle ».
Philippe Courard organise, dans quelques semaines, le 2 et le 3 septembre, une conférence européenne à Marche-en-Famenne.
Son communiqué de presse souligne l’objectif : « s’attaquer politiquement, et concrètement, sur le plan européen au phénomène de la « pauvreté infantile » et donner de l’ampleur au débat européen quant à l’adoption d’une Recommandation sur la pauvreté infantile afin de briser le cercle vicieux de la reproduction de la pauvreté de génération en génération ».
Tout un programme ! Mais comment aboutir réellement sans un changement de cap radical au niveau des politiques économiques et fiscales européennes ? Une question qui ne décourage pas pour autant Philippe Courard et c’est une bonne chose !
J. Gennen, 18 juillet 2010
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