Quel succès… pour le PS évidemment !
Les élections de ce 13 juin feront date.
Bien sûr, il y a aussi le succès de Bart De Wever et de la N-VA. Rien d’étonnant ! La N-VA est certes fille de la Volksunie mais aussi du CD&V qui lui a donné du crédit politique en créant en son temps un cartel avec elle et en partageant une bonne partie de son programme politique.
Et l’échec, sur le plan des réformes institutionnelles, du Premier Ministre Yves Leterme (qui a fui la confrontation avec tous les électeurs flamands en ne prenant pas la tête de liste du CD&V pour le Sénat) conjugué avec la popularité de Bart De Wever, ne pouvait qu’assurer le succès de la N-VA.
C’est aussi la surenchère entre partis flamands notamment sur le dépeçage maximal de l’Etat fédéral, sur l’intégrité territoriale de la Flandre et sur la disparition de Bruxelles-Capitale comme Région à part entière, qui a fait le lit de la N-VA.
Prudence! Ce succès de la N-VA incitera peut-être certains responsables politiques flamands (du CD&V notamment) à pratiquer la surenchère, à glisser des peaux de banane sous la table des négociateurs ou à saboter le prochain gouvernement fédéral pour se refaire une bonne santé électorale.
Certains responsables politiques francophones (comme Joëlle Milquet et Olivier Maingain) n’ont pas arrangé les choses par leur attitude intransigeante ou leur refus d’une vraie réforme institutionnelle, en 2007 et 2008.
Il reste que le réalisme politique et les réalités économiques et financières peuvent encore imposer une mise au placard de certaines prétentions flamandes .
Le PS, sous la houlette d’Elio Di Rupo a fait fort !
Les électeurs ont apprécié la détermination du PS et les garanties de stabilité qu’il leur offrait. Sans oublier que sur le plan socio-économique, le PS a été le plus ferme dans les priorités à réserver à la lutte contre la fraude fiscale, à la création d’emplois, à la préservation des solidarités et de la sécurité sociale ainsi qu’à la protection des plus démunis.
A l’évidence, le plus dur reste à faire : négocier une réforme en profondeur de l’Etat, constituer un gouvernement et adopter un programme fiscal, social et économique respectueux autant que faire se peut, des engagements du PS.
On peut dire que ce n’est pas gagné d’avance, sans tomber pour autant dans le catastrophisme fort tendance dans certains médias…
J. Gennen, 15 juin 2010
(Non, non, ce n'est pas Didier Reynders juste avant son grand plongeon électoral!)
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Tout à fait d'accord sur ton analyse
Tout à fait d'accord sur ton analyse du résultat des élections et sur la raison de ces élections.
spérons qu'Elio, s'il accepte de négocier avec Bart, saura être ferme et ne pas tomber dans le piège de la NVA.
Bravo au PS et à tous ceux qui croient encore que le mot SOLIDARITE et RESPECT sont des mots actuels et efficaces pour TOUS et pour un monde où tous peuvent espérer être sur le même point d'égalité.
Bravo