2009 a été pour Vivalia une grande année mais aussi une année décevante. Une grande année car c'était la première année d'existence d'un projet ambitieux et solidaire, une année qui a notamment permis à l'Intercommunale de mettre en place (ou à l'essai) de nouveaux processus de gestion et de faire l'inventaire d'un bon nombre d'obstacles à surmonter encore ...
2009 a été aussi une année décevante avec des "politiques" et des "techniciens" qui n'ont pas toujours été sur la même longueur d'ondes, avec des axes de travail pas toujours bien définis, avec des valses-hésitations sur les objectifs et les modalités de travail ...
Mais bon, l'énorme paquebot flotte et ne prend pas l'eau. L'amiral-président pourra compter en 2010 sur un lieutenant-directeur général,. Ils formeront un duo qui devrait garantir au navire une bonne stabilité et, dans l'équipage, un bon esprit d'équipe primordial pour que le paquebot navigue au mieux des intérêts des patients luxembourgeois.
(De gauche à droite, Paul Gérard, Philippe Vincent, Yves Bernard, Robert Defays et Michel Binamé, 5 directeurs qui se sont fort impliqués dans Vivalia et qui gardent le sourire même s'ils ont été quelque peu "lâchés" par les "politiques" fin 2009 ...)
Fin 2009, les 4 partis luxembourgeois ont accouché d’une position commune bien intéressante au-delà du modèle de réalisme politique à la luxembourgeoise qu’elle illustre à merveille.
Les politiques réaffirment leur volonté de voir exécuter les « accords de Savy », lesquels reposent sur le maintien des 4 sites hospitaliers et sur des priorités comme certains transferts de lits, des investissements, l’harmonisation des statuts, la localisation de l’administration centrale de Vivalia à Bastogne, un accès égal et mutualisé à l'aide médicale urgente avec notamment un smur à Virton.
Ce sont les « accords de Savy » qui ont permis la création de Vivalia au terme de nombreuses réunions de travail présidées par Jean-Marie Carrier et d’un travail technique considérable réalisé notamment par des techniciens de haut vol comme Robert Defays, Yves Bernard, Philippe Vincent, Michel Binamé, Paul Gérard et, pour la partie juridique (extrêmement complexe!) Philippe Pierret.
Les 4 partis ont également pris "une option claire en faveur d’une complémentarité des hôpitaux luxembourgeois, rejetant ainsi l’alternative centralisatrice dite « de Molinfaing » présentée par les techniciens. Une pérennisation médicale équilibrée des sites doit être trouvée (les seuils minimaux de durabilité devant être atteints) et menée à bien. L’évolution des sites devant se faire dans cet esprit de complémentarité ".
Ils ont en outre décidé d’intégrer dès à présent une "réflexion à long terme sans exclusive, devant permettre à Vivalia de répondre de la façon la plus optimale possible, aux changements hospitaliers de demain sans mettre à mal les finances des actionnaires" et de "mettre immédiatement l’accent sur l’évolution vers la médecine ambulatoire (60% des admissions de demain dans les structures hospitalières seront des admissions ambulatoires) et sur la revalidation, deux volets cruciaux d’une politique de proximité".
Enfin, les 4 partis mettent l’accent sur la nécessité « d’une solution rapide pour l’aide médicale urgente sur l’ensemble de la Province de Luxembourg avec une priorité sur l’arrondissement de Virton ».
(De gauche à droite, Daniel Ledent, Benoit Piedboeuf, Patrick Adam (Président de Vivalia), Roland Deom et Philippe Hanin ...)
A propos, on en oublierait presque que Vivalia a confié, à grands frais, au Consultant français ANTARES une réflexion sur les structures de gestion, sur la gouvernance mais aussi sur l'avenir des institutions hospitalières et le long terme!
Nous sommes quelques-uns à nous demander aujourd'hui encore pourquoi on nous a réunis à plusieurs reprises pour "réfléchir" à l'avenir du secteur hospitalier en Province de Luxembourg!
J'en reviens à la prise de position des 4 partis. Elle est sans doute trop prudente et attentiste sur le long terme mais elle n'en est pas moins intéressante en ce qu’elle veut préserver, en attendant une solution sur le long terme, les 4 sites hospitaliers moyennant des collaborations renforcées, des spécialisations et des complémentarités. C’est finalement ce que tout le monde souhaite.
Le problème, c’est que l’on ignore si on peut tenir ainsi longtemps encore, au vu de l’évolution des normes et des contraintes concernant les plateaux techniques, et les équipes médicales et infirmières et au vu des difficultés pour constituer les gardes et permanences médicales et pour disposer d'une assistance opératoire le week-end (ce qui n'est pas toujours le cas ...).
Par ailleurs, les médecins hospitaliers qui mesurent (tout comme le personnel infirmier d’ailleurs) les difficultés au jour le jour, trouveront-ils cette formule crédible et rassurante ? Espérons-le. J’étais, comme les médecins d’IFAC, partisan d’aller plus loin (deux hôpitaux aigus, Arlon et centre-nord) moyennant le respect de deux conditions :
- garder toute l’activité actuelle sur les sites dans l’attente de la réalisation de ce grand projet;
- définir les activités médico-hospitalières de proximité que les sites hospitaliers existants pourraient encore garder après la mise en place effective du nouvel hôpital centre-nord. Il me semblait que cette formule avait le mérite de rassurer chacun sur son avenir et de stabiliser les services en place, dans l’attente d’un nouvel hôpital centre-nord offrant des les plateaux techniques opératoires de pointe avec des équipes solides, du personnel infirmier en suffisance, des gardes et permanences médicales stables et une assistance opératoire permanente.
Bien sûr, lors des discussions en interne, au PS, je me suis rallié à la position exprimée dans le communiqué de presse. Elle a au moins le mérite de couper court à toute nouvelle spéculation, d’imposer aux dirigeants d’IFAC de travailler surtout à la mise en place des nouvelles structures de gestion, aux transferts de lits prévus dans le plan médical global, à l’harmonisation des statuts et avantages, à la réalisation des indispensables constructions et rénovations et à la mise en oeuvre des synergies et complémentarités entre sites hospitaliers …, sans fermer la porte, bien entendu, à la réflexion sur le long terme.
Cela relève-t-il du vœu pieux ? Je reste quelque peu sceptique mais bon, il faut en tout cas donner sa chance à une vision des choses qui prend aussi en compte l'évolution de la médecine hospitalière.
Lors de la réunion des représentants des 4 partis, j’ai pris la parole devant les autres représentants politiques pour insister sur les garanties à apporter au SUS-SMUR de Bastogne. J’ai indiqué que des médecins étaient partis ou allaient partir et que la situation serait encore plus difficile à gérer dans les prochains mois. Nous pourrions nous retrouver rapidement dans la situation de Virton !
J’espère que mon message a bien été entendu !!! Comme je l'ai dit lors de la dernière réunion du Conseil communal de Vielsalm, je crains que certains responsables de Vivalia ne prennent pas toutes les initiatives voulues pour maintenir un sus-smur à Bastogne!
Hélico et aide médicale urgente
Le gain de temps… une notion essentielle en aide médicale urgente!
La prise en charge des urgences nécessite une coopération efficace de tous les acteurs intervenant en amont et en aval des services d’urgences.
Le véritable défi de l’organisation de l’AMU aujourd’hui est de parvenir à une gestion plus partagée et complémentaire de la prise en charge des urgences. Les questions d’organisation (intra et extrahospitalières) sont essentielles, au moins autant que celles des moyens.
La réflexion portant sur un projet de service médical urgent héliporté (SMUH) qui serait basé dans le sud de la Province, a été plutôt erratique jusqu'à présent, au sein de Vivalia.
J'ai dit ce que j'en pensais en réunion du conseil d'administration. Il a encore été question de ce projet lors de l'assemblée générale frigorifique (dans tous les sens du terme) qui s'est tenue à la halle aux foires de Libramont, ce mardi 22 décembre 2009.
Un tel projet ne peut en tout état de cause voir le jour que s'il est intégré dans un cadre cohérent et respectueux des modalités et conditions d'intervention de chaque acteur de l'aide médicale urgente (via le système Citygis notamment), en concertation avec les commissions provinciales d'aide médicale urgente et le SPF Santé publique. C'est en tout cas dans ces conditions que l'hélico de Bra intervient, en complément des autres intervenants terrestres.
Récemment, les gestionnaires de l'asbl de Bra-sur-Lienne, dont je fais partie, ont rappelé aux différents responsables les spécificités du service médical héliporté de Bra. Nul doute que les décideurs s'en souviendront, le moment venu, pour le plus grand bien des habitants de la Province.
Projet MR-MRS et polyclinique St-Gengoux à Vielsalm
La création de Vivalia a aussi permis qu'un projet de MR-MRS sur un site unique à Vielsalm, porté par un groupe de citoyens et par les mandataires locaux, voit le jour. Le conseil d'administration de la Coordination Hospitalière Luxembourgeoise et par la suite, celui de Vivalia ont décidé de soutenir ce projet.
Eliane Tillieux, Ministre de l'Action sociale, de la Santé et de l'Egalité des chances a donné un premier accord de principe qui permet de lancer la procédure de mise en oeuvre d'un partenariat public-privé en vue de réaliser un ensemble comprenant 120 lits de maison de repos dont 65 lits MRS, 10 places en centre d'accueil de jour et une résidence-services de 40 logements.
Et l'on espère évidemment développer encore les services et consultations de la polyclinique Saint-Gengoux gérée également par Vivalia.
J.G., 20.01.2010
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Réaction article Vivalia
Bonjour Jacques,
Article intéressant et d'actualité...
Vivement la suite...
Olivier Pirotte