(En prenant connaissance des déclarations de Philippe Collard, Philippe Courard n'avait pas le sourire qu'il affiche sur le tract du PS luxembourgeois)
"La crise financière n'a pas coûté très cher" selon Philippe Collard (l’Avenir-Luxembourg du 2 juin 2010).
Philippe Courard en a avalé son petit-déjeuner de travers et n’a pas manqué de réagir pour rappeler quelques évidences.
Les internautes trouveront ci-après un extrait de son communiqué de presse.
" Sur quelle planète vit Monsieur Collard pour ne pas voir autour de lui les dégâts créés par la crise? Pourtant parlementaire, il devrait également avoir vu passer les documents budgétaires qui intègrent les énormes investissements consentis pour « sauvegarder le système financier et bancaire ».
C'est incompréhensible et très surprenant. C'est, en outre, très choquant pour toutes les personnes qui ont notamment perdu leurs emplois, les petits indépendants et PME victimes des ruptures de marchés, etc.
Avec ce type de déclarations, le MR est plus que jamais déconnecté des réalités des citoyens. »
Et Philippe Courard de rappeler quelques chiffres à Philippe Collard.
« Les gouvernements ont dû emprunter 20,6 milliards d’aide directe (le Fédéral 15,1 milliards et les Régions 5,5 milliards) pour sauver les banques.
La dette publique est passée de 84,2% du PIB en 2007 à 96,8 % fin 2009 (soit plus 36 milliards de dette en 2 ans), anéantissant ainsi des années de gestion rigoureuse des finances publiques.
Enfin, selon le Bureau du Plan, on estime que la crise aura détruit 128.000 emplois en Belgique d’ici 2012 (Source : rapport du Bureau fédéral du Plan sur les perspectives économiques 2010-2015). »
Et si l’on ajoute aux interventions en faveur des banques, le coût des plans de relance et les pertes de recettes de l’Etat, des Régions et des Communautés, la note est bien plus élevée encore !
On peut quand même rappeler à Philippe Collard que c’est l’idéologie libérale du marché et du laisser-faire qui a produit des financiers prédateurs uniquement mus par l’appât du gain vite fait. Et c’est le secteur public qui, une fois de plus, a pris en charge les pertes du privé !
Demain, les libéraux seront sans doute les premiers à agiter le spectre d’une dette publique (dont se nourrissent les banques!) pour réclamer un assainissement sans grand risque pour les riches et lourd de conséquences pour les autres !
Des ministres socialistes comme Laurette Onkelinx, Philippe Courard, Jean-Marc Delizée, Fadila Laanan et Eliane Tillieux savent combien le coût de la dette publique et la diminution des recettes plombent des programmes sociaux et de santé qu'il faudrait pourtant amplifier encore!
J.G., le 9 juin 2010
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