L'aide à la jeunesse, les IPPJ et les stages parentaux au menu de la séance plénière de rentrée du PCF

Date: 
Me, 23/09/2009

La séance de rentrée du Parlement de la Communauté française pouvait-elle se passer d’un débat sur les IPPJ après le meurtre d’une arrière-grand-mère et de sa petite fille par un jeune de 19 ans placé en IPPJ ?
 Le MR ne s’est pas fait prier, si j’en juge d’après le compte-rendu analytique de la séance. Comme on s’en doutait, ses représentants n’ont pas fait dans la nuance et voici quelques morceaux choisis de leurs interventions : "Nous allons débattre du fonctionnement des IPPJ et de la loi du silence qui règne dans ces établissements (…). Aujourd’hui, la manière dont les choses fonctionnent, renforce le sentiment d’impunité " (Pierre-Yves Jeholet que j’ai déjà connu mieux inspiré …).

Françoise Bertieaux
n’a pas été en reste : « Madame la Ministre, vous payez les erreurs du passé (…). Je vous invite à visiter ces institutions couvertes par la loi du silence. Vous découvrirez des choses qui sont tues devant le grand public et même au Parlement ».

Une telle affirmation qui n’a été étayée par rien de concret, faut-il le dire, est indigne d’un débat parlementaire. Mais bon, tout fait farine au moulin du MR …
Heureusement, on eu droit à des propos beaucoup plus positifs et raisonnables de la part de Damien Yzerbit, Annick Saudoyer et Yves Reinkin
.


 Damien Yzerbit a rappelé tout le travail de réflexion mené sous la législature précédente, à la suite d’auditions aussi intéressantes les unes que les autres et qui a débouché sur l’adoption d’une résolution que j’ai cosignée. Les projets pédagogiques des IPPJ ont été revus, le Parlement a précisé par décret le régime de sorties etc., etc.

 Yves Reinkin
: « Je ne veux pas tomber dans le délire sécuritaire ambiant où certains cherchent à faire croire que tout peut être évité, que le risque zéro existe et que c’est parce que les politiques n’agissent pas qu’une telle tragédie s’est produite ».

 
Evelyne Huytebroeck a rappelé que les autorisations de sorties sont données sous le contrôle d’un juge après un travail d’équipe en profondeur sur la trajectoire du jeune et son évolution. Elle a rappelé également que l’IPPJ de Wauthier-Braine a organisé depuis 1981 des milliers de sorties sans aucun incident majeur …

 La Ministre : « Ce dossier n’est pas clos. Comptez sur moi pour le suivre de près, sans pour autant vouloir tout bouleverser, sans me laisser guider par les émotions ».

 A l’évidence, on peut toujours améliorer les conditions d’encadrement et de sortie, mieux évaluer les effets des mesures prises dans les centres ouverts et fermés et adopter de meilleurs outils statistiques, comme l’a d’ailleurs souhaité Annick Saudoyer.

 Je ne terminerai pas cette chronique sans y aller d’un coup de chapeau à toutes ces équipes qui travaillent au sein des IPPJ comme dans d’autres services d’aide à la jeunesse et qui donnent dans leur travail le meilleur d’elles-mêmes. Pour le surplus, si vous parcourez ma chronique parlementaire (www.jacquesgennen.be), vous y découvrirez tous mes commentaires et interventions sur cette problématique. Voir notamment mes chroniques du 13 avril 2007 et du 11 mars 2008.

Interpellation de Malika Sonnet sur les stages parentaux

 Je me devais de mettre en évidence la première intervention en séance plénière de Malika Sonnet. Elle a interpellé la Ministre Evelyne Huytebroeck sur l’avenir des stages parentaux, ces stages que le juge peut imposer à certains parents de jeunes délinquants pour les amener vers une parentalité plus responsable.

 Le stage parental fait partie de l’arsenal de mesures mises à disposition du juge dans le cadre de la loi de 1965. C’est, compte tenu de la répartition des compétences, la Communauté française qui doit mettre en œuvre de telles mesures, avec l’aide financière du Fédéral ….

 La pertinence du stage parental est contestée par le Ministre de la Justice qui a décidé, sans concertation préalable avec la Communauté française, de lui occuper les vivres. C’est assez cavalier, faut-il le dire.

 C’est vrai que d’aucuns estiment, comme la Ministre, sans nier pour autant le travail déjà réalisé par les équipes en place, que l’expression « stage parental » n’est sans doute pas la plus appropriée et que la mesure devrait être réévaluée.

 Evelyne Huytebroeck a souligné qu’en tout état de cause, le Fédéral ne pouvait priver la Communauté française des moyens nécessaires à l’exécution de mesures (et spécialement les mesures alternatives à l’enfermement) prises en exécution de la loi de 1965.

JG, 26.01.10

Photo du moment

Agenda

  • 07-04-2013

    C’était le dimanche 7 avril 2013. Jean Maquoi, le frère du docteur Luc Maquoi à l’origine du Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne, ne cachait pas sa joie et son émotion : le soleil et près de 2000 personnes avaient répondu à l’invitation de son comité organisateur.

    Plus de 850 repas ont été servis à cette occasion !

    Jean Maquoi et son équipe peuvent compter sur 130 bénévoles, sur la collaboration des pompiers de Hamoir et de la police fédérale de même que sur l’aide d’entreprises de transport et d’autres firmes de la région.

    L’intégralité des bénéfices de cette belle manifestation est versée au CMH de Bra-sur-Lienne.

  • 04-01-2013 - 30-01-2013

    Le CMH de Bra-sur-Lienne a les honneurs d’une exposition photographique « Au coeur d’une zone rouge », à la Maison du Tourisme du Pays de Herve.

    On peut y admirer les superbes photos réalisées par Valentin Bianchi lors d’interventions réelles du CMH (en 2012, le CMH est intervenu plus de1000 fois !).

    Excellente idée que cette belle exposition car elle fait vivre au quotidien et sur le terrain les interventions d’un trio de choc : le médecin spécialiste, l’infirmier spécialisé en aide médicale urgente ainsi que le pilote de l’hélico.

A votre bonne attention

  • Voici quelques informations communiquées par le CMH de Bra-sur-Lienne.

    Trois interventions héliportées par jour !

    Au cours de l’année 2012, le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne a réalisé 1028  missions par hélicoptère à la demande du 112.

    Pour la seconde année  consécutive, le CMH dépasse le seuil des 1000 interventions héliportées. Cette donnée confirme la place de l’hélicoptère dans les moyens de secours disponibles en Belgique.

  • Le best-seller surprise qui secoue la Flandre enfin traduit en français

    « Comment osent-ils ? La crise, l’euro et le grand hold-up » de Peter MERTENS (président du PTB) en collaboration avec David Pestieau, avec une préface de Dimitri Verhulst (Auteur de La merditude des choses). Quelques syndicalistes l’ont déjà lu et vous le recommandent.

    « Peter Mertens, comme nous, a raison de s’étrangler d’indignation dans son livre sur “La crise, l’euro et le grand hold-up”. (…) Oubliés le sauvetage des banques, les causes de l’endettement et de la crise. Ils ont réussi a retourner la situation et ils essaient maintenant de nous convaincre que tout cela, c’est notre faute : on gagne “trop”, notre sécu est “trop généreuse”, nos pensions “impayables”, nos services publics “pléthoriques”, nos chômeurs “paresseux”. (…)

  • Je lis sur ma page d’accueil Facebook les témoignages de Renée Gaspard, Patrick Davin, Gaston Blanchy, Jean-Claude Marcourt, Jean-Pierre Alexandre, Nathalie Bailly, André Brunelle, Christelle Thomas et de tant d’autres.

    Que dire encore ? Nos pauvres mots ne peuvent pas suffire devant ce terrible drame et tant de souffrance…

    Nous ne pouvons qu’exprimer notre révolte mais aussi notre empathie, notre solidarité. Au moins, elles n’ont pas de frontière même linguistique !
    J.G., 14 mars 2012

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