Mon site en est ligne et je me rends bien compte qu'il me faudra des mois pour trouver mon rythme, avec l'une ou l'autre collaboration. J'ai de quoi occuper mon temps libre et bien plus encore. Le bateau est à flot mais cela ne suffit pas...
Pour rester dans les métaphores maritimes, on peut dire que le bateau gouvernemental wallon tient toujours l'eau malgré les turbulences de ces derniers jours. Il est vrai que Philippe Henry aurait pu faire le point avec ses collègues avant de trancher dans le dossier "Città Verde".
Certes, il a statué sur une demande de permis, ce qui relève de sa compétence.
Il n'en reste pas moins qu'un dossier aussi sensible, objet de multiples études et concertations, porté depuis tant de temps par les acteurs de terrain, aurait pu faire l'objet d'un échange de vues entre les ministres d'autant plus que Philippe Henry s'aventurait sur un terrain socio-économique objet de toutes les attentions de Jean-Claude Marcourt par exemple.
D'autant plus aussi que des arguments qui ne manquent pas de pertinence sont avancés de part et d'autre.
(On voit ici la Namourette arriver à hauteur de l'Elysette. Plusieurs ministres m'ont confié leurs craintes de voir le Gouvernement s'en servir pour aller de l'Elysette au Parlement. Le manque de place sans doute et la perspective de tomber par-dessus bord surtout par gros temps... )
Indépendamment des arguments de fond, je pense qu'il y a chez Philippe Henry et certains de ses collaborateurs la volonté de ne pas s'en tenir seulement à la Déclaration de politique régionale.
J'ai rappelé dans mon article " Services publics en Province de Luxembourg" les propos que Philippe Henry avait tenus en Commission le 10 novembre 2009: « Concernant les dossiers qui n'ont pas été achevés lors de la précédente législature, d'une façon générale, je compte exercer les compétences décisionnelles qui relèvent de ma charge en appliquant des principes de discernement et de réalisme politique.
Suivant le degré d’'engagement des différents dossiers, j'en demanderai toujours une analyse approfondie, j'évaluerai la marge de manoeuvre de ce gouvernement et, le cas échéant, je défendrai les possibilités réalistes d'amélioration de manière telle à ce que les projets correspondent au mieux aux valeurs que je défends et aux options de la DPR ».
Et je concluais: "Je crains que la DPR (Déclaration de Politique régionale) n’ait bon dos...". Une conclusion qui est toujours d'actualité aujourd'hui.
Certes, chacun a ses valeurs mais il n'y a pas que cela qui compte quand on fait partie d'une équipe condamnée, au vu de la répartition des compétences entre les ministres, à privilégier plus que jamais la concertation et la négociation, au détriment parfois de l'efficacité et de la cohérence...
J.G., le 18 février 2010
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