De l’ordre du jour d’une séance plénière sans grand intérêt (mais on nous annonce des projets de décret pour les mois qui viennent), j’ai retenu le mini-débat sur Dexia initié par Bernard Wesphael.
Le député Ecolo a redit toute son inquiétude pour les finances communales à la suite des opérations bancaires de Dexia proposant des produits à risques, opérations dont des communes auraient été victimes, comme cela a été effectivement le cas en France. Il est vrai que l’émission « Questions à la une » du 24 mars 2010 n’avait pas fait dans le détail en présentant une vue tronquée de l’endettement des communes et en ne montrant pas sous un jour très favorable certains fonctionnaires communaux.
Une vision partiale, accrocheuse et à charge comme c'est trop souvent le fait de certains journalistes, pour mieux attirer le chaland sans doute…
Le Chef de groupe Ecolo au Parlement wallon a également dénoncé, tout comme le MR Richard Miller, le soutien apporté par une filiale de Dexia aux colonies israéliennes en territoire palestinien.
Le Ministre Paul Furlan a remis les montres à l’heure. Tout en rappelant que Dexia est, vis-à-vis des communes, une banque soumise aux règles en matière de marchés publics, il a indiqué que l’endettement des communes était limité et sous contrôle. Une faible partie seulement de cet endettement correspond à des à des produits à risques comme les emprunts structurés de Dexia.
Le Ministre a également souligné qu'au plus fort de la crise financière et économique, Dexia avait toujours répondu positivement lors des marchés lancés par les pouvoirs locaux, ce qui ne fut pas toujours le cas de certaines autres banques. Cette implication de Dexia étant probablement liée à la présence du holding communal dans l'actionnariat de la banque, a ajouté Paul Furlan.
J’en reviens à l’émission « Questions à la une » pour relever les propos de Paul Furlan : « J'ai trouvé l'émission de la RTBF caricaturale. Je ne peux que m'insurger lorsque l'on présente les bourgmestres et les élus locaux comme de parfaits crétins. »
Une critique partagée par la plupart des parlementaires qui sont intervenus dans le débat.
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