Politique concernant les personnes âgées - Inégalités sociales et de santé entre hommes et femmes

Les inégalités sociales et de santé ainsi que la politique ministérielle concernant les personnes âgées étaient notamment au menu de la séance de la Commission de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances du Parlement wallon, ce mardi 20 avril 2010.

La politique à l'égard des personnes âgées

Un député existe aussi par ses questions et interpellations, quelles qu’elles soient (c’est que certains veulent figurer en bonne place dans le classement établi par les journalistes !).

Et même si la question ou l’interpellation couvre en tout ou en partie des thèmes déjà abordés au cours des séances précédentes ou sur lesquels le ou la Ministre a déjà fait connaître ses orientations, pourquoi s’en priver même si cela ne fait pas avancer le schmilblick ?

Le Député écologiste Luc Tiberghien a pour sa part passé en revue les chapitres de la Déclaration de Politique Régionale traitant de la politique des aînés et invité la Ministre Eliane Tillieux à faire le bilan de ce qu’elle a entrepris depuis son arrivée au Gouvernement.

En développant son interpellation, le député écologiste n’a pas manqué d’enfoncer sans rire une porte ouverte en déclarant : « … le chantier est vaste. Il nécessite une vraie vision de long terme et de l’ambition ».

Et il a trouvé que le projet ministériel concernant les familles d’accueil manquait singulièrement de souffle et d’une telle vision !

Sans doute pensait-il que la Ministre allait ficeler en quelques mois un programme de législature qui demande, pour sa mise en œuvre, non seulement du temps mais aussi de la concertation avec les acteurs du terrain, un cadre réglementaire cohérent et de l’argent.

Eliane Tillieux en a profité pour rappeler les 4 grands axes et les 16 objectifs de sa politique à l’égard des aînés.

Je vous les livre en vrac.

Axe 1. Favoriser l’intégration des aînés dans la société : formation à l’utilisation d’Internet, coordination des politiques locales, promotion des initiatives intergénérationnelles et soutien à la mobilité des aînés et à leur participation active dans la société.

(A l'évidence, voici une scène qui ne correspond pas à l'idée que l'on se fait d'une retraite active et intégrée dans la société. Photo: poupées réalisées par les artistes du Centre d'Expression et de Créativité La Hesse, à Rencheux-Vielsalm. Exposition "Knitting Dolls" jusqu'au 6 juin 2010. Tél. 080 28 11 51)

Axe 2. Soutenir le « vivre chez soi » dans les meilleures conditions possibles : renforcer les services d’aide aux familles et aux personnes âgées (évaluation des besoins par l’Observatoire wallon de la Santé), diversifier les aides, amplifier le rôle des centres de coordination des soins et de l’aide à domicile, favoriser l’autonomie à domicile et aider les aidants proches.

Axe 3. Proposer une gamme diversifiée de solutions de qualité en matière d’accueil et d’hébergement : mise en conformité MR-MRS (échéance en 2015, 139 millions d’euros déjà débloqués), développement de la qualité dans les MR-MRS, soutien aux alternatives aux MR-MRS (22 millions d’euros débloqués pour des résidences-services, 600 nouveaux lits de court séjour) et aux expériences pilotes (maisons communautaires, accueil familial, habitat Kangourou).

Axe 4.  Intensifier les actions en matière de santé et d’alimentation : développer des actions ciblées à l’égard de certaines pathologies comme la maladie d’Alzeihmer, favoriser la bonne alimentation et lutter contre la dénutrition, la dépression, la surconsommation de médicaments, lutter contre la maltraitance (à l’aide notamment de l’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des personnes âgées « Respect Seniors), etc., etc.

La réponse de la Ministre a été beaucoup plus détaillée encore, ce qui a fait dire à Luc Tiberghien, dans sa réplique : « Je vais relire le tout à tête reposée. Cela fait beaucoup d’axes, d’objectifs et d’actions et je pense que cela nous permettra, les uns et les autres d’ailleurs, d’y revenir régulièrement pour faire le point ».

Il y a effectivement de quoi nourrir de nombreuses questions et interpellations en espérant qu’on laissera un peu de temps à la Ministre et à l’Administration (il est vrai que s’inscrire dans la durée, est sans doute fort difficile pour certains députés…).

Les inégalités sociales et de santé entre les hommes et les femmes

Les statistiques ne mentent pas : il vaut mieux être un homme, issu d’un milieu aisé et détenir un diplôme d’études supérieures pour avoir plus de chances d’être en bonne santé.

Et dans celles et ceux qui recourent le plus aux psychotropes, le plus grand nombre est constitué de femmes peu qualifiées, aux revenus les plus modestes.

Et en Province de Luxembourg? Et bien, la forêt et les verts pâturages ne sont pas la panacée, quoi qu'en pensent certains toujours prisonniers d'une vision buccolique de la Province...: une enquête met en évidence une nette augmentation de femmes consommant des psychotropes.

Les problèmes de logement, l’isolement social, la précarité, l’absence de moyens de transports : autant de sources d’anxiété qui provoquent également une telle consommation, où que l'on soit.

Et la crise ainsi que les séparations et divorces (notamment dans leurs conséquences en matière de logement) n’arrangent rien, faut-il le dire.

C’est tout cela que la Députée PS Isabelle Simonis a mis en évidence en insistant sur la nécessité de combiner la lutte contre l’exclusion sociale et une politique active en matière de santé et en interrogeant Eliane Tillieux sur les outils dont elle dispose pour faire face à ce double défi.

(Assise, au centre: Isabelle Simonis très vigilante dans le domaine des inégalités sociales et de santé, entourée de Marielle Chapelle et Philippe Périlleux (responsables de l'ASBL Les Hautes Ardennes (aide aux personnes handicapées) de Vielsalm. A droite, Serge Clossen, Chef de Cabinet-adjoint de la Ministre Eliane Tillieux)

Eliane Tillieux a notamment rappelé qu’une des missions de l’Observatoire wallon de la Santé était d’objectiver et de déterminer les causes d’une telle consommation. Elle a ajouté qu’une collaboration venait d’être lancée avec la Fondation Roi Baudouin notamment en vue de stimuler les décideurs locaux à prendre des initiatives favorables à la réduction des inégalités sociales et de santé.

La Ministre a évoqué l’existence de relais santé dans les grandes villes wallonnes, lesquels dépendent des relais sociaux et s’adresse en priorité aux personnes précarisées et fortement marginalisées.

Un renforcement de leur action et de leurs moyens est à l’examen.

Et la Ministre de rappeler que la prévention en matière de santé relève de la Communauté française.

Des projets communs sont en cours comme des tables rondes organisées conjointement sur la problématique des assuétudes par exemple.

Evidemment, on ne dira jamais assez qu’il faut agir en amont sur les causes réelles de ces inégalités sociales et de santé : l’accès à l’emploi, à un logement décent, à de bonnes conditions de travail, à l’éducation et à de bons services publics restent des priorités et constituent les vrais enjeux des prochaines élections (sans oublier pour autant que l’institutionnel est dans tout…).

A noter encore qu'Isabelle Simonis et les députés wallons Hugues Bayet, Christian Dupont, Sophie Pécriaux, Annick Saudoyer et Malika Sonnet sont les signataires d'une proposition de décret visant à prendre systématiquement en compte la dimension du genre dans toutes les politiques régionales.

Pour le Groupe PS, l’égalité des femmes et des hommes constitue un principe fondamental de notre société démocratique

Photo du moment

Agenda

  • 07-04-2013

    C’était le dimanche 7 avril 2013. Jean Maquoi, le frère du docteur Luc Maquoi à l’origine du Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne, ne cachait pas sa joie et son émotion : le soleil et près de 2000 personnes avaient répondu à l’invitation de son comité organisateur.

    Plus de 850 repas ont été servis à cette occasion !

    Jean Maquoi et son équipe peuvent compter sur 130 bénévoles, sur la collaboration des pompiers de Hamoir et de la police fédérale de même que sur l’aide d’entreprises de transport et d’autres firmes de la région.

    L’intégralité des bénéfices de cette belle manifestation est versée au CMH de Bra-sur-Lienne.

  • 04-01-2013 - 30-01-2013

    Le CMH de Bra-sur-Lienne a les honneurs d’une exposition photographique « Au coeur d’une zone rouge », à la Maison du Tourisme du Pays de Herve.

    On peut y admirer les superbes photos réalisées par Valentin Bianchi lors d’interventions réelles du CMH (en 2012, le CMH est intervenu plus de1000 fois !).

    Excellente idée que cette belle exposition car elle fait vivre au quotidien et sur le terrain les interventions d’un trio de choc : le médecin spécialiste, l’infirmier spécialisé en aide médicale urgente ainsi que le pilote de l’hélico.

A votre bonne attention

  • Voici quelques informations communiquées par le CMH de Bra-sur-Lienne.

    Trois interventions héliportées par jour !

    Au cours de l’année 2012, le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne a réalisé 1028  missions par hélicoptère à la demande du 112.

    Pour la seconde année  consécutive, le CMH dépasse le seuil des 1000 interventions héliportées. Cette donnée confirme la place de l’hélicoptère dans les moyens de secours disponibles en Belgique.

  • Le best-seller surprise qui secoue la Flandre enfin traduit en français

    « Comment osent-ils ? La crise, l’euro et le grand hold-up » de Peter MERTENS (président du PTB) en collaboration avec David Pestieau, avec une préface de Dimitri Verhulst (Auteur de La merditude des choses). Quelques syndicalistes l’ont déjà lu et vous le recommandent.

    « Peter Mertens, comme nous, a raison de s’étrangler d’indignation dans son livre sur “La crise, l’euro et le grand hold-up”. (…) Oubliés le sauvetage des banques, les causes de l’endettement et de la crise. Ils ont réussi a retourner la situation et ils essaient maintenant de nous convaincre que tout cela, c’est notre faute : on gagne “trop”, notre sécu est “trop généreuse”, nos pensions “impayables”, nos services publics “pléthoriques”, nos chômeurs “paresseux”. (…)

  • Je lis sur ma page d’accueil Facebook les témoignages de Renée Gaspard, Patrick Davin, Gaston Blanchy, Jean-Claude Marcourt, Jean-Pierre Alexandre, Nathalie Bailly, André Brunelle, Christelle Thomas et de tant d’autres.

    Que dire encore ? Nos pauvres mots ne peuvent pas suffire devant ce terrible drame et tant de souffrance…

    Nous ne pouvons qu’exprimer notre révolte mais aussi notre empathie, notre solidarité. Au moins, elles n’ont pas de frontière même linguistique !
    J.G., 14 mars 2012

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