La pauvreté et les inégalités sociales sont plus que jamais présentes et l’écart entre riches et pauvres continue de se creuser. Plus la position socio-économique est défavorable, plus la santé se détériore et l’espérance de vie diminue. Rien de nouveau sous un soleil qui brille plus pour certains que pour d’autres. Et cette situation va s'aggraver en 2010 ...La crise n'épargne pas les enfants. Dans le cadre de ses compétences, la Communauté française peut compter sur un outil remarquable comme l’ONE (et notamment son suivi préventif gratuit pour tous les enfants et ses projets « santé-parentalité »).
La Communauté française développe également des programmes de promotion et de prévention de la santé, de prévention en matière d’aide à la Jeunesse, d’accès à l’éducation et aux activités culturelles.
Malheureusement, comme l'a souligné la Ministre Fadila LAANAN : « Il est tout à fait exact que la prévention, la vaccination, le dépistage, le conseil de santé, les campagnes de sensibilisation aux grands problèmes de santé publique ne profitent pas à tous de la même manière ».
Il y a encore du boulot notamment en termes de communication, de simplification et d’efficacité des messages écrits …
Comme l’a également rappelé Fadila LAANAN, la lutte contre la pauvreté doit être ciblée sur les déterminants socio-économiques et relève aussi du Fédéral et des Régions, en ce qui concerne notamment les politiques d’intégration sociale, d’emploi, de logement et de soins de santé. C'est une évidence ...
La Ministre a évoqué le plan national d’inclusion sociale: « A trop multiplier les plans transversaux, ceux-ci finissent par se chevaucher, se répéter, se contredire ou ne pas avoir d’impact direct sur le terrain. Un dispositif de surveillance du plan d’inclusion sociale devrait être mis en place par la Région wallonne. Il me semble que ce qui relève des compétences de la Communauté française pourrait y être utilement intégré ».
C’est une suggestion bien intéressante …
La consommation d’alcool chez les jeunes est préoccupante. Au Fédéral on va enfin interdire la vente de bière, de vin et d’alcopops aux moins de 16 ans dans les commerces et la vente d’alcool fort aux moins de 18 ans.
Et en Communauté française, que faire ? Fadila LAANAN a rappelé les actions de prévention, de sensibilisation et d’information prises en concertation avec les associations de terrain, les points d’appui en matière d’assuétudes et les centres de promotion de la santé, les communautés scolaires, les AMO et les organisations de jeunesse. Des députés ont épinglé l’influence dangereuse de la publicité dans les habitudes de consommation des jeunes.
Sur l'approche à retenir, Fadila LAANAN a recadré le discours et la méthode : « (...) Il ne faut pas se focaliser sur des interdits qui sont souvent contreproductifs. L’approche doit rester globale et responsabilisante. Il convient également de renforcer les sentiments positifs comme l’estime de soi et l’esprit critique, et de créer un environnement favorable ».
S'agissant de la consommation d'alcool chez les jeunes, un parlementaire a évoqué l'instauration d'une sorte de dépistage. Voici la position de la Ministre : « A propos du dépistage, je souhaite apporter une nuance à la proposition qui a été faite. Il faut éviter l’amalgame entre une consommation parfois problématique d’alcool et l’alcoolisme qui est une maladie. Il n’est pas dans mes intentions d’organiser un dépistage chez les jeunes. Il me semble largement préférable de continuer à travailler à la sensibilisation et au développement des compétences, tout en laissant au secteur compétent le soin de travailler sur les problèmes d’alcoolisme ».
Développer les actions de prévention visant à responsabiliser le public visé, sans le diaboliser ou le stigmatiser, est une des priorités de la déclaration de politique communautaire dans son chapitre sur le renforcement de la politique de prévention des assuétudes ...
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